Adhésion

Interview de Georges KNECHT par CNEWS

A l'issue de l'entretien à l'Elysée

 

CNEWS / 12 mai 2023

"Nous on était là aussi dans le cadre du bloc syndical pour faire valoir ces personnels de l'ombre qui travaillent en coulisses de la police nationale qui sont particulièrement exposés. Je ne reviendrai pas sur les épisodes de Magnanville, de Rambouillet, où on a des collègues qui ont été assassinés. Ce sont des collègues qui sont particulièrement exposés, qui subissent de plein fouet la mauvaise image de la police aujourd'hui et qui pour lesquelles il y a eu une volonté politique dans le cadre du Beauvau de la Sécurité et du protocole d'accord qui a été signé avec le ministre d'intérieur l'année dernière. Ce protocole, on demande ni plus ni moins qu'il soit appliqué parce que, ça a été le sens de mon message aujourd'hui, c'est de dire qu'il nest pas normal que le politique décide et que derrière la technocratie essaye de contourner le politique. ça c'est absolument anormal. Je pense que le message est bien passé, on a eu des des assurances que le poing sera tapé sur la table pour que le protocole soit respecté. Il y a une forte attente de nos collègues administratifs techniques scientifiques de police qui interviennent de manière de plus en plus difficile sur le terrain. Je pense aux scientifiques qui vont faire des constatations sur les scènes de crime dans les milieux hostiles, je pense aux techniques qui accompagnent les CRS dans leur déplacements, je pense aux administratifs comme ceux qui ont été victimes de l'incendie au commissariat de Rennes lors de la manifestation où il n'y a même pas eu un petit un petit début de considération pour eux à tel point qu'on leur a demandé de venir travailler dès le lundi alors que personne n'est venu les voir. Ils avaient des postes Noémie pour pouvoir travailler en télétravail et il a fallu qu'on intervienne nous de notre côté pour pouvoir qu'on s'intéresse à ces personnels qui étaient la cible. Je rappelle que ces personnels sont pas armés, ne sont pas protégés et de plus en plus il y a des difficultés. On a eu une réunion hier au sein du ministère d'intérieur où on demande de plus en plus d'équipements des personnel administratifs de gilet par balle parce qu'ils sont exposés. Les personnes scientifiques sont équipées de gérer par balles, on leur refuse l'armement alors que on est en train d'armer des réservistes opérationnels après une formation de 15 jours. Donc voilà il faut absolument qu'il y ait une prise de conscience. ça fait 30 ans qu'il n'y a pas eu de prise de conscience sur les personnels qu'on représente. Cette prise de conscience, elle s'est faite avec le Beauvau de la Sécurité, avec le protocole d'accord du 2 mars 2022. Il faut que maintenant ça soit suivi des faits et qu'on concrétise dans les faits ce qui a été écrit dans les textes."